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Les phénomènes naturels ont accompagné l’être humain tout au long de l’histoire, et il en va de même pour la chaux. Par les temps qui courent, où l’importance et la nécessité de freiner le changement climatique sont plus fortes que jamais, se tourner vers le passé à la recherche d’utilisations durables des ressources naturelles peut s’avérer une source de référence intéressante.

Ainsi, l’architecte romain Vitruve (1^er siècle av. J.-C.), auteur du plus ancien traité d’architecture et de matériaux de construction conservé à ce jour, nous parle de la chaux, du sable, des cendres, de l’exploitation des déchets,… Une combinaison magique qui permit à l’humanité de profiter d’un essor architectural sans précédents, illustré par les constructions romaines qui sont parvenues jusqu’à nos jours. L’architecture de la Renaissance suivra les pas de la romaine, avec des artistes comme Léonard de Vinci ou Michel-Ange, qui se nourriraient des découvertes des Romains.

Parmi les liants utilisés, il en existait deux dans lesquels la chaux jouait un rôle fondamental. D’une part, le dénommé « Opus Signinum », un mortier hydraulique fait de chaux, de sable et de fragments de terre cuite aux caractéristiques imperméabilisantes, utilisé principalement dans les pavements ; et de l’autre, l’ « Opus caementicium » ou « béton romain », composé d’un mélange de sable volcanique (pouzzolane) et de chaux avec des arides (galets, graviers, morceaux de brique ou de tuiles, etc.), qui au contact de l’eau acquérait une résistance extraordinaire.